Alors, pour ceux qui ne me connaissent pas encore je me présente rapidement. Je m’appelle Ingrid Guillet et je suis coach thérapeute et psycho praticienne. Et aujourd’hui, j’avais envie de faire cet article sur comment bien vivre le déconfinement. Donc tout au long de ce texte je vais aborder plusieurs thèmes. Pour essayer de voir et de comprendre comment chacun à notre niveau, on peut vivre au mieux l’après confinement.
Pour commencer, je voulais vous parler de la réalité.
Et si on regarde dans le dictionnaire, la définition de la réalité, c’est le caractère de ce qui est réel. De ceux qui existent effectivement. Ce n’est pas seulement une invention ou une apparence, la réalité d’un fait. Donc, si on en croit la définition, la réalité ne peut être autre chose qu’un fait qui est arrivé quelque chose de concret. Comme par exemple dans notre cas, le confinement ou l’existence du virus.
Mais ce qui va constituer une réalité, c’est la perception que l’on va avoir de ce fait. Car notre cerveau ne va pas se contenter d’analyser uniquement de façon rationnelle ni d’arrêter son raisonnement au simple fait. Et cette perception de la réalité est très importante, car c’est elle qui va déterminer notre comportement face à ce fait. Justement, car cette perception de la réalité que nous allons avoir va devenir notre réalité de référence.
C’est important de comprendre cela, car ça va nous permettre de prendre du recul et de mieux comprendre le point de vue des autres. La situation actuelle que nous vivons a totalement modifié notre réalité et a ravivé des émotions fortes comme la peur, la colère, la tristesse et aussi le sentiment d’incompréhension.
J’ai regardé un petit peu ce qui s’est passé durant ces cinq semaines et sur les réseaux sociaux. Et chacun a eu besoin de se rassurer, ce qui est tout à fait normal et donc à essayer d’expliquer sa propre réalité et d’en faire une vérité.
Je précise que quand je fais une analyse sur les personnes, je m’inclus comme tout le monde dans ce processus. Il va de soi que le personnel qui travaille en réanimation pour prendre un exemple, qui est vraiment à l’extrémité de notre échelle de perception, ne va pas percevoir ni vivre la même réalité qu’une personne qui est en bonne santé et confinée chez elle.
Et ces différences peuvent se décliner à l’infini.
Il y a ceux qui continuent de percevoir leur salaire et pour qui, financièrement, la crise n’a pas eu trop d’impact. Et puis, il y a ceux que cet évènement a plongés dans la misère et les difficultés financières. Il y a ceux qui sont épargnés par le virus et ceux qui en ont fait les frais. Certains ont même peut être perdu des proches. Il y a ceux qui se trouvent confinés dans un petit espace à plusieurs et dont l’intimité a totalement disparu de la réalité. Ceux dont le mal être s’est accentué ou qui subissent des violences. Il y a ceux dont la solitude est plus pesante encore.
Et puis, il y a ceux à qui le confinement a donné une bouffée d’oxygène. Ceux qui ont été propulsés vers une évidence de leur vie et qui ont choisi immédiatement d’épouser ce changement. Peut être parce que dans leur perception des choses, c’était plus simple. Je pense que l’erreur que nous avons à peu près tous fait. Si on peut appeler ça une erreur, c’est d’avoir oublié de regarder notre voisin. C’est très réconfortant de s’ouvrir à cette dimension. Car cela permet de remettre en cause notre réalité et d’accepter d’en changer, d’en modifier, d’en remodeler notre perception.
Et pour moi, cette remise en cause est essentielle pour mieux vivre la situation actuelle et surtout, pour préparer correctement l’après.
Nos paradigmes ont été complètement chamboulé et nous n’avons pas eu d’autre choix que d’aller vers ce changement et surtout de l’accepter. Il y a eu une première vague de panique et de résistance, mais je crois que nous avons à peu près tous dépassé ce stade là.
Aujourd’hui, ce qu’il faut comprendre, c’est que dans cette crise, c’est l’action individuelle au profit du bien collectif dont nous faisons partie qui va nous sortir d’affaire. C’est la part du colibri, pour reprendre l’image de Pierre Rabhi.
Ce point est intéressant, car en observant les publications sur les réseaux sociaux qui représentent quand même une vision de notre société et de nos comportements, je me suis rendu compte que dans notre mode de société, l’être humain attend très souvent qu’une aide viennent de l’extérieur ou de quelqu’un d’autre ou d’au dessus.
Et donc, je vais en arriver à un autre point et je vais vous parler de la quête fondamentale de l’être humain vers l’autonomisation. Depuis notre naissance, nous nous sommes construits et développés en totale dépendance des autres personnes de notre entourage. Et c’est sur ce modèle que nous avons construit nos bases, nos repères et nos valeurs. En effet, un nourrisson exprime librement ses besoins, mais ceci ne peuvent être comblé que par quelqu’un d’autre, car il manque de maturité et d’autonomie. Et ainsi, nous avons tendance à avoir ce réflexe lorsque des situations dans lesquelles nous nous sentons démunis arrivent.
Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas partager ou se faire aider ou aider, mais il faut en parallèle, je pense, réfléchir à comment travailler notre autonomie pour le bien des autres et de nous mêmes.
L’idée dans le thème aujourd’hui, c’est d’observer quels sont nos besoins et comment on décide de se positionner face aux déconfinement.
Nous nous sommes habitués au confinement et on commence à se sentir protégé dans cette situation, elle est devenue notre nouveau repaire face au virus. Et avec l’annonce du confinement le 11 mai, le sentiment d’insécurité vécu au début de confinement revient au galop. Notre équilibre est de nouveau menacé et on voit de nouveau les émotions de peur et de colère revenir, car il y a beaucoup d’incertitude face à la suite et on commence à comprendre qu’il va sûrement falloir, dans un premier temps, apprendre à vivre avec le virus.
Sauf qu’on ne sait pas comment faire, car il y a beaucoup de données manquantes. Alors, comment peut on anticiper dans ces conditions?
Alors maintenant, je vous parler de deux émotions principales qui ressortent en ce moment de crise et qui sont la peur et la colère.
Qu’est ce que la peur, l’anxiété ?
On va retourner voir dans le dictionnaire pour lire la définition et la définition de la colère.
Petit 1 c’est une émotion qui accompagne la prise de conscience d’un danger, d’une menace. C’est ce qu’on appelle la peur réelle, c’est à dire le réflexe face à un danger immédiat.
Et le petit 2, c’est une émotion de peur qui saisit quelqu’un dans une occasion. Ça, c’est la peur d’anticipation, c’est le réflexe face à un danger potentiel.
Donc maintenant et à chaque instant, il va être utile de nous demander si notre peur est liée à un danger immédiat, c’est à dire devant lequel on est en présence physique immédiate ou si notre peur découle d’un danger potentiel parce que ça fait une grande différence dans la peur d’anticipation. Il y a justement le mot anticipation, alors la vraie question va être comment anticiper ma peur face au confinement?
Alors, la première chose va être de définir ce qui fait le plus peur, ce qui vous fait le plus peur. Je vais prendre un exemple pour que ce soit plus parlant. Par exemple, renvoyer vos enfants à l’école. Ensuite, vous demandez au fond de vous ce que votre intuition ou besoins vous dicte de faire de façon autonome, c’est à dire sans tenir compte de ce qui est annoncé ou de la vie des autres.
Cela peut passer dans notre exemple par le fait de garder vos enfants chez vous. Si cette solution est la bonne pour vous. Alors il faut regarder comment vous allez pouvoir la mettre en œuvre en fonction des besoins sous jacents qui se profilent. Comme faire garder un niveau scolaire à vos enfants. Vous organisez pour pouvoir garder les enfants ou pour pouvoir travailler quand même, etc.
Et une fois que vous avez défini le cadre où vous prenez votre décision, vous aurez le mérite de cette façon de ne plus être dans une situation où vous subissez les choses. Mais vous devenez acteur de vos choix de vie. Et c’est ça, l’autonomie. Cela ouvre aussi l’avantage d’être en accord avec vous même, en accord avec vos valeurs. Et aussi, ça viendra faire grandir votre confiance.
A chaque fois que vous vous retrouvez face à un fait qui engendre une peur d’anticipation, vous pourrez procéder de la sorte. Ça, c’était pour la peur d’anticipation.
On va parler quand même maintenant de la peur immédiate, c’est à dire quand le danger est réellement là. Par exemple, dans notre situation, vous avez contracté le virus. Dans ce cadre de figure, votre plus grand allié, c’est la perception du temps. Vous pouvez passer trois heures devant les écrans sans voir le temps passer, mais vivez une seule minute de terreur et c’est l’éternité. Je veux dire par là qu’il va falloir avancer en restant ancré dans l’instant présent le plus souvent possible. Il va falloir faire le point à chaque instant pour redéfinir votre réalité.
Par exemple, si vous n’avez pas de symptômes de symptômes graves, alors vous n’êtes pas face à un danger immédiat de faire des complications ou pire, est ce que vous comprenez mon idée pour vous recentrer dans l’instant présent? La méditation peut réellement vous aider.
On a parlé de la peur, la peur, l’anticipation, la peur immédiate.
On va parler de la colère.
Parce qu’une fois que vous avez pris votre décision, vous vous souvenez, votre peur devrait s’atténuer ou être quand même un peu mieux maîtrisée. Mais étant donné que votre décision va devenir votre référence en matière de sécurité. Vous risquez de vous sentir menacé par toutes les personnes qui décide autrement.
Si on repart sur l’exemple de l’école, le fait que votre voisin décide de mettre ses enfants à l’école. Parce que lui n’a pas la même peur que vous ou parce qu’il pense que c’est bien. Voir ça les rassures que la vie reprenne comme avant. Cela va susciter chez vous de la colère et on le voit parfaitement sur les réseaux sociaux. Certains sont modérés, d’autres finissent par vivre une colère extrême, voire de la haine.
Donc, ceux qui, au départ, peuvent représenter une situation saine de remise en cause comme la colère, se transforment en un processus déraisonné et destructeur. Or, rappelez vous ce que nous avons dit au début. Si nous voulons avancer et vivre au mieux les changements qui s’impose à nous, il va falloir que nous fassions ensemble.
L’idée dans cette situation va donc être de se demander qu’est ce que je fais de cette colère?
En fait, il faut savoir qu’une émotion dure très peu de temps. Ce qui va entretenir votre état émotionnel? C’est tout ce que vous allez ressasser, lire et vous raconter autour d’un événement. Cela va entretenir l’émotion de colère. L’idée, c’est d’essayer de ne pas entrer dans ce processus afin que vous puissiez avancer sans perdre d’énergie.
Donc, si votre voisin met ses enfants à l’école, cela vous met en colère pour des raisons qui vous sont évidentes. Demandez vous alors si cela vient perturber votre décision ou si cela vous empêche de la mettre en œuvre.
La réponse sera probablement non. Donc, si vous acceptez, même sans approuver la décision de votre voisin, en comprenant que lui a besoin d’agir de cette façon. Alors non seulement vous n’aurez plus la peur du début puisque vous aurez pris une décision qui sera en accord avec vous même. Mais en plus, cela vous évitera de nourrir cette colère et vous laissera l’énergie pour profiter de la situation que vous avez choisi et peut être de développer votre argumentation auprès de votre voisin, mais sans jugement et dans la communication.
Si votre voisin ne veut rien entendre pour le moment et qu’il est lui même dans la colère vis à vis de vous à cause de la décision que vous avez pris, alors il est tout simplement inutile d’insister dans un premier temps recentré sur vous et avancer vers ce qui vous semble juste.
Les prises de conscience de chacun sont totalement inhérentes à l’évolution de la personne, de son passé, de son vécu, de ses idées, de son éducation. Vous ne pouvez pas changer de façon brutale ce processus avec de la discussion, de la réflexion et du calme. Cela offre de meilleures chances de donner envie à une personne de changer sa perception tout en sachant que nous devons et pouvons remettre en question aussi la nôtre.
Plus on accepte la différence de points de vue dans la mesure de ce qui est acceptable pour nous, plus on pourra avancer malgré nos différences.
On parle beaucoup de la charge virale d’un virus. Mais on oublie souvent de parler de la charge émotionnelle et de l’impact que laisse certains événements dans notre vie. La charge émotionnelle ne va pas être la même pour tout le monde.
Alors, qu’est ce que la compassion?
La compassion se définit par la capacité de comprendre ce qu’une autre personne vit intérieurement sans pour autant vivre ses émotions. Ce qui aide à demeurer soi même. Quand on est compatissant, on ne juge et on n’accuse personne. La compassion envers les autres et envers soi même ne signifie pas que nous devons trouver des solutions à tout. Bien souvent, ce n’est pas possible. Mais au lieu de se détourner et d’abandonner, nous pouvons présenter un cœur ouvert et chaleureux.
Alors, maintenant que nous avons parlé de ça, nous allons en venir justement à notre comportement. Parce que notre comportement face à une situation va faire la différence. J’aime beaucoup comparer l’être humain à une plante. Il existe une multitude de plantes et chacune a besoin de l’environnement adéquat. C’est à dire le terreau dans lequel elle va pousser. Et puis le climat auquel elle va être confronté.
À l’échelle de l’humain, cela revient à l’entourage que vous choisissez et à ce que vous acceptez de faire entrer dans votre vie. Les lectures, les films, la télévision, les informations en continu, etc.
Ce n’est pas parce que nous vivons une situation extra ordinaire que nous sommes obligés de nourrir et de se nourrir de sentiments négatifs qui viennent entretenir la peur et la colère. Au contraire, vous avez le temps d’améliorer et de dynamiser votre terreau et le climat dans lequel vous avez décidé de vivre.
Alors, même en cette période, il n’est pas interdit et il est même conseillé de cultiver le bonheur et la créativité.
En cette occasion, et plus que jamais, je vous invite à être créatifs et à exprimer cette créativité.
Être créatif, c’est agir et donc ça évite de subir.
On a vu heureusement sur les réseaux sociaux, fleurir de merveilleuses initiatives. La confection de masques, des chansons, des concerts gratuits, des vidéos. Des initiatives collectives, comme par exemple, celle d’applaudir les soignants à 20 heures. Cela, il ne faut surtout pas l’oublier ni l’arrêter, car cette créativité va être nécessaire pour réinventer le monde de demain.
Alors, j’en arrive maintenant un peu au deuxième point de cet article et qui est consacré à la société de consommation et au changement. Toujours en observances que ce qu’exprime les gens. Il y a une peur et une colère qui naissent également du fait que l’apprêt pourrait être identique à l’avant. Et je trouve ce point de vue vraiment intéressant. Déjà, parce que ça veut dire qu’une bonne partie est prête et souhaite un changement, mais ne sait pas comment s’y prendre.
Alors, je vous invite à reprendre ce que j’ai développé dans les chapitres précédents. Attendre que ce changement vienne uniquement du gouvernement en place ou de l’extérieur ou de dessus vous semble constructif? À mon sens, la réponse est non. Cela signifierait une nouvelle fois se mettre en situation d’attente et de dépendance totale face à l’assouvissement d’un besoin par quelqu’un d’autre.
Vouloir ce changement, ce changement de société, est une chose. Savoir exactement quel changement on peut en être une autre. Je pense qu’il faut maintenant concentrer notre énergie sur ce deuxième point. À vous seul, vous ne pourrez pas provoquer ce changement de société et vous ne vous associez pas aux autres. On en revient à la part du colibri.
Ce sont vos actions individuelles au profit du bien collectif qui vont pouvoir acter ce changement.
J’ai lu dernièrement sur les réseaux sociaux suite à un texte qui avait été publié sur le changement. Les commentaires suivants : si seulement ce signal d’alarme pouvait être entendu. Mais la course à la reprise étouffera toute volonté de changement, je le crains. Un autre commentaire disait Le monde va malheureusement reprendre comme on l’avait laissé.
Un autre encore. Triste réalité d’un monde où l’égoïsme sera encore roi. Et puis, un commentaire plus optimiste disait:
Ça ne peut se faire du jour au lendemain, mais c’est un premier pas. Ce changement sociétal se produira sur plusieurs générations, probablement. Je suis persuadé que la reprise, que la prise de conscience a commencé, il faut lui laisser du temps et probablement d’autres crises.
Donc, analysons cela. Les 3 premiers commentaires nous laissent penser que les personnes ont déjà jeté l’éponge et que l’affaire est pliée. Rien ne changera, mais si on regarde de plus près, on a les mots volonté, réalité et égoïsme.
Si on relit les messages, on a l’impression que les personnes se situent en dehors de ce monde égoïste, de cette triste réalité, de cette volonté inexistante. Mais je veux juste rappeler, sans jugement aucun, que nous faisons tous partie de ce monde. Nous avons tous notre responsabilité face au monde qui est le nôtre aujourd’hui.
Alors j’ai envie de dire à ces personnes d’être plus indulgente et bienveillante avec elles mêmes. Et surtout de ne pas faire l’erreur de penser qu’elles pourraient ne pas être utiles dans ce changement.
Ce changement est l’affaire de tous et pas seulement du gouvernement ou de notre voisin.
Ce sont les petits pas qui font les grands changements dans mes ateliers. Je prends souvent l’image d’une montagne à gravir et je ne suis pas la seule à l’utiliser. Si vous prenez la décision de vous fixez l’objectif de gravir l’Himalaya et que vous pensez vous attaquer à son ascension en fixant uniquement le sommet lointain, sans préparation et sans étapes. Alors, vous avez perdu d’avance, c’est impossible.
En revanche, si vous acceptez que cela prennent du temps et que chaque pas vous emmènera plus près de votre objectif… Si vous acceptez de prendre du recul pour recentrer votre énergie sur l’essentiel. Et que vous acceptez de découper votre objectif final en objectifs intermédiaires, alors vous allez y arriver. Donc, maintenant, face à ce changement que vous souhaitez, je vous invite à vous poser les questions suivantes.
Premièrement. Savez vous quel changement vous souhaitez exactement?
Si la réponse est non, prenez du temps pour la définir. Il est probable qu’au premier gesse, il y ait beaucoup de changements que vous désirez. Alors, comme quand vous faites des semis, il va falloir éclaircir tout cela et prendre, par exemple, les trois plus importants pour vous voir.
Dans un premier temps, le changement le plus important pour. Une fois que vous l’avez défini, demandez vous à votre niveau quelles actions vous pouvez mettre en place pour aller vers cet objectif. Est ce que vous voulez poser des actions seul ou à plusieurs et ainsi de suite?
C’est votre part du colibri. Si vous regardez autour de vous, vous verrez que de nombreuses actions existent déjà et que notre société a déjà commencé à changer. Mais nous sommes encore trop nombreux à accepter de subir et je pense que maintenant, le temps est venu d’agir.
Quant à la société de consommation, il convient à tous de se demander quelles relations nous entretenons avec elle.
Quelle part elle prend dans notre vie? Fait elle partie d’une identité de société que nous nous serions appropriée en identité individuelle? Je n’ai pas toutes les réponses, mais je lance des pistes de réflexion.
Vous pouvez d’ailleurs développer vos idées dans les commentaires, mais sans attaque ni colère. Et dans le respect de chacun. C’est vraiment une invitation à repenser notre réalité.
Je rappelle que face aux nombreux changements que les espèces, y compris les êtres humains, ont vécu depuis leur existence, ceux et celles qui s’en sont sortis sont ceux qui ont su s’adapter. C’est pour ça que je pense qu’il faut prendre du temps pour observer en quoi le confinement vous a permis de prendre conscience.
Et avant de répondre aux questions. Je voulais vous lire le témoignage d’une amie qui dit. « Ce confinement m’a fait prendre conscience qu’on ne passe pas assez de temps en famille sans être chacun dans sa chambre. Que finalement imposer des choses comme coucher à telle heure, faire ceci tel jour avec les enfants n’est pas utile.
Ils savent se gérer, sont débordés. A moi de continuer à être plus dans l’écoute et le partage que dans les règles de vie. Le rythme aussi. Avoir beaucoup de monde empêche d’avoir du temps avec les enfants. Voir mes amis en visio peut me suffire par moments. Ma famille, non. En revanche, mes parents et ma soeur me manquent beaucoup. Je me suis recentré sur mon essentiel niveau dépenses.
On a appris à se passer de beaucoup de choses ciné, resto, boutique ou tu prends toujours une connerie. Je ne dis pas que je ne le ferais plus, mais je fais de belles économies, donc c’est possible. J’ai aussi retravaillé mes routines et formations. Je ne lâcherai pas. J’adore. Je suis pleine d’énergie. Constat le travail au collège ne me manque pas du tout. A moi de continuer à m’ouvrir d’autres voies pour arrêter au plus vite la pression mise sur les élèves. La tonne de boulot, aucune valorisation de l’adolescent. Stop! »
Je voulais vous partager ce joli témoignage d’une amie à qui le confinement a été bénéfique dans ce sens.
Alors moi, j’arrive au terme de ce que je voulais partager avec vous pour cet article.
La meilleure chose, à mon sens, c’est d’avoir une écoute attentive.
Parfois, les enfants n’attendent pas forcément de réponse. Ils ont juste besoin de savoir qu’ils sont compris et entendus. Ils ont besoin d’un référent qui ait une oreille attentive. Ensuite, je pense qu’il faut éviter de mettre les informations en boucle. Qu’il faut faire attention à ce que l’on dit en présence de l’enfant. Il faut le plus possible faire en sorte que le reste du quotidien soit le plus normal possible. C’est à dire garder certains repères essentiels à vos enfants.
l faut le plus possible faire en sorte que le reste du quotidien soit le plus normal possible, c’est à dire garder certains repères essentiels à vos enfants.
Et puis, expliquer avec des mots simples la réalité de la situation. A savoir, par exemple, ce qu’est un nouveau virus. Il n’est pas plus dangereux que certains autres. Mais comme notre corps ne le connaît pas, on a besoin d’être plus malin pour pouvoir l’observer de loin sans qu’il vienne nous déranger en restant à la maison. On se protège et on protège les autres, mais surtout, on empêche le virus de faire des bébés. C’est la même chose quand chacun porte un masque. On empêche le virus d’entrer dans son propre corps et dans celui des autres.
Il faut présenter chaque étape comme une façon d’être plus malin, ce qui est aussi comme une façon de l’affaiblir. Il faut rassurer l’enfant sans pour autant nier, car l’enfant perçoit très bien le danger dans ce contexte.
Pour la gestion des émotions concernant l’enfant, ça reprend ce que je viens de dire. Une oreille attentive, des méditations, des rituels qui rassurent.
Alors pour les adultes, il faut rester centré sur ce qui est juste pour vous. En ce qui concerne vos enfants, je ne peux que suggérer de garder le lien le plus possible de façon virtuelle, soit avec leurs amis et, bien sûr, avec la famille.
On peut aussi préparer des petites surprises pour les personnes qu’on aime et qu’on prévoit de leur donner dès qu’on pourra les revoir. De cette façon, on agit et on ne subit plus complètement la distance, la distanciation en ce qui concerne le manque de repères.
Il faut s’appuyer, comme je le disais, sur les repères qui existent déjà à la maison.
Il y a des repères qui sont restés et d’autres qu’il a fallu recréer. Et il faut accompagner l’enfant face au changement et l’aider à s’adapter. Et puis, une autre personne a émis un commentaire. J’ai senti que c’était une crainte que beaucoup.
Je me dis que le déconfinement risque d’être une catastrophe si les gens font n’importe quoi. Nous voyons déjà des images qui nous interpellent sur des rassemblements d’inconscients, du danger.
C’est pour ça que dans mon article, j’ai recentrer la réflexion sur notre propre comportement et non sur celui des autres. Parce qu’à mon sens, c’est le seul moyen de s’adapter au comportement qui nous semblera inapproprié . Et de s’adapter aux comportements qui nous sembleront pas et contre lesquels, on ne pourra rien faire.
Donc, le mieux, est de concentrer notre énergie sur nous. Et de déployer tous les moyens qui sont en notre possession pour devenir une meilleure version de nous mêmes.
Voilà, j’espère que j’ai été clair.